EUCOR-Bibliotheksinformationen - Informations des bibliothèques: 17 (2001)

Mise en ligne de l’activité de veille documentaire à la B.N.U.S.

Domaine des Etudes germaniques et des Sciences religieuses

Sonia BOSC, Sylvie BOUCHOULE (B.N.U.S.)


La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg compte parmi ses domaines d’excellence les études germaniques et les sciences religieuses, disciplines pour lesquelles elle possède les statuts de CADIST et de pôle associé de la Bibliothèque nationale de France. Suite à une suggestion de la Sous-direction des bibliothèques, la B.N.U.S. a élaboré deux projets de veille documentaire, l’un pour le domaine germanique, l’autre pour les questions religieuses, projets qui ont obtenu l’approbation des responsables concernés.

Il s’est agi pour la B.N.US. de mettre à la disposition des chercheurs et du public spécialisé, sur son site web, un répertoire de ressources dans le domaine des études germaniques et des sciences religieuses, l’accent étant mis sur les ressources électroniques.

Les listes de références ainsi constituées ont pour but d’informer le public de l’existant, mais aussi de l’aider à s’orienter parmi une offre abondante et de qualité inégale. C’est pourquoi elles proposent des sélections volontairement limitées, ayant fait l’objet d’une évaluation en partenariat avec les universitaires strasbourgeois.

Elles seront soumises à des vérifications régulières, à la fois pour tenir compte des évolutions des ressources déjà sélectionnées et de l’apparition de nouveaux documents électroniques dans les domaines concernés.

Les deux répertoires, tout en ayant un caractère largement international, s’efforcent également de rendre compte au mieux des recherches menées en France.

Pour la réalisation de la partie informatique du projet, la B.N.U.S. s’est adressée à la société Archimed de Valenciennes, déjà en charge de son site Internet depuis plusieurs années. Pour les applications liées à la veille documentaire, cette société a fourni à la B.N.U.S. un produit spécifique, le SIM ou Système d’information multimédia, qui est un système de gestion électronique de documents utilisant le langage X.M.L. Une équipe de la B.N.U.S. (responsables du contenu intellectuel du site et spécialistes en informatique) a travaillé à l’élaboration du cahier des charges, et a ensuite été formée à la saisie des données en X.M.L.

Dans leur interface publique, les bases correspondant à chacun des domaines concernés par la veille documentaire offrent à l’utilisateur le choix entre une consultation selon une structure hiérarchisée (rubriques, sous-rubriques, etc.) ou par l’intermédiaire d’un moteur de recherche interne. Les références des documents électroniques sont accompagnées de résumés et font l’objet d’un indexation matière selon le système national RAMEAU. L’interrogation en mode recherche porte sur tous les éléments des notices de documents (titres, résumés, mots-clés, etc.).

Pour accéder à ces bases, il convient de se connecter au site de la B.N.US., et de cliquer ensuite sur l’icône Domaines.

Page de présentation commune aux deux bases de veille documentaire

 

  1. Etudes germaniques
  2. La constitution d’une base consacrée à la veille documentaire dans le domaine des études germaniques s’inscrit dans les missions de la B.N.U.S. en tant que CADIST de Langues, littératures et civilisation germaniques et pôle associé de la Bibliothèque nationale de France pour l’aire culturelle germanique.

    Conformément à la démarche générale du projet de veille documentaire à la B.N.U.S., le répertoire de ressources proposé s’adresse aux chercheurs et spécialistes du monde germanique et leur propose des références dont l’évaluation a lieu en partenariat avec les enseignants du Département d’allemand de l’université Marc-Bloch (Strasbourg II) et du Centre d’études germaniques de l’université Robert-Schuman (Strasbourg III). Il recense essentiellement des documents électroniques, sites Internet, mais aussi cédéroms. Pour ces derniers, la consultation est possible à la B.N.U.S., et pour une partie d’entre eux, sur le site de l’U.M.B. dans le cadre du réseau commun à ces deux établissements.

    L’examen des sites relatifs aux études germaniques sur le web montre que la plupart des ressources connues sont issues des pays de langue allemande (c’est assez logique !), mais aussi des pays de langue anglaise. Un des objectifs du projet strasbourgeois a donc été aussi de mettre en valeur les travaux menés en France et les ressources francophones.

    Ce répertoire souhaite également rendre compte des multiples aspects des études germaniques : linguistique, littérature dans son aspect création et dans son aspect étude critique, et civilisation. Il s’efforce également de refléter la réalité des trois principaux pays où l’on parle allemand, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.

    Exemple de page de la base Etudes germaniques présentant la possibilité de consultation selon une approche hiérarchisée de l’information

    Contrairement à des listes de signets qui existent déjà et qui privilégient dans leur choix des sites fédérateurs, la B.N.U.S. a préféré sélectionner des sites précis, afin d’orienter plus rapidement l’utilisateur vers ce qu’il semble indispensable de connaître. Elle n’a toutefois pas ignoré les sites fédérateurs, les mentionnant comme des pistes susceptibles de permettre à l’internaute d’aller plus loin s’il le souhaite.

     

    Exemples de notices de sites Internet concernant les Etudes germaniques

    La base consacrée aux études germaniques n’a pu dans son état actuel englober tous les domaines et tous les aspects à couvrir. C’est pourquoi à l’avenir, outre le nécessaire travail de vérification régulière des sélections effectuées et le suivi des nouveautés de l’édition électronique, il conviendra de s’efforcer de développer certaines rubriques. Cela devra être plus particulièrement le cas dans le domaine de la civilisation des pays de langue allemande, notamment en ce qui concerne les arts, l’histoire et les institutions.

     

  3. Sciences religieuses

Si l’édition traditionnelle de sciences religieuses connaît actuellement, du moins en France, un certain fléchissement, en revanche l’édition électronique, spécialement l’édition en ligne sur le web, est en plein essor. La difficulté n’est pas, dans ce domaine, de trouver de l’information, mais plutôt d’identifier, dans une masse considérable de données où le commercial et le sectaire sont fortement présents, les sites Internet réellement susceptibles d’intéresser la recherche.

Nous avons retenu, pour ce premier état de notre base, des éditions de textes (traductions bibliques et patristiques en ligne, texte du Talmud sur cédérom, etc.), des bases de données documentaires à caractère encyclopédique (ATLA, Francis-domaine « religion », etc.), des catalogues de bibliothèques mais aussi les sites spécialisés proposant, sur tel axe de recherche, des essais, des bibliographies, des instruments de travail et des orientations vers des sites connexes.

 

Exemple d’écran d’interrogation en mode recherche pour la base Sciences religieuses, avec les conseils de formulation des requêtes et le début de la liste des mots-clés.

Notre sélection de périodiques en ligne est encore très modeste quand on songe que les bases de données en sciences religieuses dépouillent plus de 600 titres. L’enrichissement de ce secteur constituera certainement une de nos priorités en 2001.

Les cédéroms présentés sont ceux qui sont interrogeables à la B.N.U.S. et à l’Université Marc Bloch de Strasbourg par l’intermédiaire du réseau reliant les deux établissements.

 

Exemples de notices de cédéroms concernant les Sciences religieuses

 

Signalons enfin que nous avons prévu, pour l’avenir, la possibilité d’élargir le cadre de cette veille documentaire au-delà des seuls documents électroniques. C’est ainsi que nous envisageons de proposer une information sur les bibliothèques de sciences religieuses françaises et européennes, sur les colloques annoncés, sur les entreprises éditoriales remarquables, etc. Il s’agit pour nous, en effet, de répondre aux besoins d’information des chercheurs en sciences religieuses, confirmés ou débutants, parfois isolés et éloignés des grands centres de formation et de documentation. Pour ajuster au mieux notre effort, nous souhaitons que les chercheurs qui visiteront ce site se considèrent comme partenaires du projet et nous fassent part de leurs remarques et suggestions.



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