EUCOR-Bibliotheksinformationen - Informations des bibliothèques: 6 (1995)
o....Deutsche Übersetzung

Nouveautés de la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg


Gérard Littler


I. Signature avec la Bibliothèque nationale de France de la convention de pôle associé

Le 24 octobre 1994, la B.N.U.S. a organisé en présence du Ministre Daniel Hoeffel une cérémonie solennelle pour la signature de la convention de pôle associé par Jean Favier, Président de la Bibliothèque Nationale de France, et Gérard Littler, Administrateur de la B.N.U.S.

La mission des pôles associés est d'assurer en harmonie avec la BNF et dans la spécialité qui est la leur un développement de leurs collections tendant à l'exhaustivité et leur permettant de jouer le rôle de bibliothèque ou pôle documentaire de dernier recours. Pour ce faire, ils signent avec la BNF des conventions leur garantissant une aide financière pour aider au développement, au signalement et à l'accessibilité de leurs fonds.

Huit premiers pôles ont été désignés en 1994 : Strasbourg, pour les sciences religieuses et l'aire culturelle germanique ; Poitiers, pour l'histoire médiévale ; Lyon, pour l'histoire du livre et des sciences de l'information ; Grenoble, pour la physique, Lyon Université de Médecine et la Bibliothèque interuniversitaire de pharmacie à Paris, pour la chimie et la pharmacie, la Fondation nationale de sciences politiques à Paris, pour les sciences politiques, la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales à Paris pour les langues rares d'extrèmeAsie et l'Institut national de la recherche agronomique à Paris pour l'agronomie.

La convention est établie pour trois ans. Pour la première année, la B.N.U.S. a choisi comme objectif en accord avec la BNF d'acquérir la série française et la série allemande des microfiches de la collection Corvey (environ 6 300 titres de belles lettres, fin XVllle et début XIXe s.) en ce qui concerne l'aire culturelle germanique. Cette acquisition a également bénéficié d'un mécénat de la Robert Bosch Stiftung. Pour les sciences religieuses, des négociations sont en cours pour l'acquisition de la bibliothèque d'orientalisme (assyriologie, sumérologie, archéologie orientale, bible hébraïque et études rabbiniques) du chercheur américain Stephen Lieberman qui compte 5 000 volumes et un nombre élevé de tirés-à-part publiés entre 1920 et 1990. Cette collection complète bien le fonds déjà disponible à la B.N.U.S. et très riche en publications allemandes.

Que l'Etat ait inscrit les relations entre la B.N.F. et la B.N.U.S. dans le contrat triennal, Strasbourg, Ville européenne, 1994-1995, au titre de l'aide qu'apporte le Ministère de la Culture au rayonnement culturel de Strasbourg, est évidemment très riche de signification.


II.Acquisition d'une Haggada de 1779

La B.N.U.S., grâce à l'aide de la Région Alsace, du Conseil général du BasRhin, de la Ville de Rosheim et du Consistoire Israélite du Bas-Rhin, a pu préempter en vente publique, à Drouot, le 18 janvier 1995, un manuscrit exceptionnel, une Haggada écrite en 1779 par un juif alsacien et enluminée. Le coût de l'opération a été de 405 000 F.

Le mot Haggada qui signifie narration, récit, désigne le récit de l'histoire miraculeuse de la sortie d'Egypte et de la libération du peuple hébreu ; ce thème de la libération, de l'affranchissement confère à ce texte une dimension universelle. Le noyau du récit fut écrit durant la captivité à Babylone au Ve siècle av. J.-C. mais fut augmenté à travers les âges. La Haggada se lit autour de la table familiale les deux premiers soirs de la Pâque ; elle est à ce titre un élément essentiel de la pédagogie religieuse juive.

Les Haggadot sont devenues rares sur le marché où elles atteignent des prix élevés. Celle qui vient d'être acquise fut écrite par le scribe Seligmann, fils de Simon de Rosheim où vivait une des importantes communautés juives d'Alsace, d'après le démembrement de 1784 et dédiée à une dame Léa, veuve de Nathan de Neckarsulm en 1779. En 1782, la fille de Léa épousa Moyse Netter de Rosheim dont la famille comptait parmi ses membres quatre Préposés généraux de la Nation juive en Alsace au XVllle s. La période révolutionnaire causa la ruine des grandes familles : le précieux manuscrit disparut avec la bibliothèque de Moyse Netter qui mourut dans l'indigence.

Cette importante acquisition permet donc le retour au sein du patrimoine régional d'un document très représentatif non seulement sur le plan de l'histoire locale puisqu'il a appartenu à une grande famille faisant partie elle même d'une communauté à la vitalité certaine, celle de Rosheim mais aussi très représentatif de la vie religieuse de cette communauté. Elle s'inscrit tout naturellement dans le cadre de la politique patrimoniale de la B.N.U.S. dont l'un des axes principaux a toujours été de réunir tous les matériaux de la mémoire régionale. La politique d'excellence de l'établissement dans le domaine des sciences religieuses était une raison de plus de faire cette acquisition.

Le fonds de manuscrits de la B.N.U.S. comprend déjà une collection de 185 manuscrits hébreux auxquels viennent s'ajouter des fragments de la Geniza du Caire conservés avec les autres textes recueillis en Egypte, en particulier le fonds de papyrus. Datés du Xlle au XXe siècle, ils sont de provenance diverses, représentant presque toutes les faces du monde juif (Espagne, Provence, Italie, Allemagne, Europe orientale, Syrie, Yémen). Parmi eux 26 sont d'origine alsacienne et mosellane, dont des documents rares et recherchés en judéoalsacien.

II s'y trouve aussi plusieurs Haggadot (rituels de la Pâque juive) dont une enluminée, datée de 1746. Sa provenance rhénane est supposée (Pays de Bade ?). Elle a été présentée dans de grandes expositions : au Jewish Museum de New York et à Los Angeles en 1989 et à Bâle en 1992.

Lors d'une conférence de presse, le 13 février dernier, les représentants des collectivités locales se sont plu à souligner la mobilisation rapide des crédits ainsi que le caractère collectif de l'aide consentie. Peut-on alors espérer la constitution d'un fonds d'intervention permanent qui permette de faire face à des acquisitions qui autrement dépasseraient le budget ordinaire de la quasi-totalité des établissements ?

[Manuscrit. Exceptionnelle HAGGADA écrite en 1779 par un Juif alsacien et enluminée.]

Manuscrit sur peau de vélin (les deux premiers feuillets sur papier), en hébreu et judéo-allemand, 21 feuillets in-folio (verso du dernier blanc), dans sa reliure d'origine en plein veau brun, plats ornés d'une large guirlande et de fleurons d'angles dorés, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure très frottée, charnières fendues, coiffes et coins usés). A la réserve de quelques pages légèrement tachées, l'intérieur du manuscrit est en bon état. Les gardes sont d'origine. Le manuscrit, complet, est formé de deux feuillets en papier, d'un premier cahier de quatre feuillets en vélin + 1 feuillet en vélin avec onglet + 3 cahiers de deux feuillets + 1 cahier de 4 feuillets + 2 cahiers de 2 feuillets, tous en vélin. Provenance : 300 000/400 000 Cette haggada a été écrite pour Léa, fille de feu Nathan de Neckarsulm. Elle porte sur le frontispice l'ex libris manuscrit de Itzik Leib le jeune (sans doute un étudiant).

Ecriture et décoration:

Ecrite en hébreu carré de type ashkenaze (et en cursif pour les commentaires et traductions en judéo-allemand). la haggada est apparemment d'une seule main : les différences que l'on peut constater sur certaines pages s'atténuent à d'autres de telle façon que l'on ne peut identifier de mains différentes. Le manuscrit comporte, dessinées à la plume et rehaussées d'aquarelle, les ornementations suivantes :

Fo 1 ro (sur papier): frontispice : encadrement floral polychrome avec à la partie inférieure une tëte indianisante.

Fo 1 vo: encadrement en fleurons d'an les à la plume, sans rehauts de couleurs.

Fo 2 ro (sur papier) : fleuron à la plume, sans couleurs.

Fo 3 ro (sur vélin) : miniature à mi-page : deux griffons hissants sur un piétement floral maintiennent un écu circulaire à fond floral surmonté d'une couronne de marquis. Dans l'écu s'inscrit en rouge le premier mot du texte araméen. La partie inférieure de la page est encadrée sur trois côtés d'une guirlande florale.

Fo 3 vo : décoration florale en volutes autour du premier mot du Ma Nishtana.

Fo 4 ro : repas des Sages à Bné Brak.

Fo 4 vo : les quatre fils. Au fond, deux châteaux médiévaux.

Fo 5 ro : Abraham détruisant les idoles. au fond, une ville médiévale fortifiée.

Fo 5 vo : les trois anges reçus par Abraham et Sarah.

Fo 7 ro : la fille du pharaon sauve Mo'ise du Nil.

Fo 7 vo : Mo'ise et Aaron devant le pharaon.

Fo 8 ro : l'invasion des grenouilles.

Fo 8 vo : la Mer Rouge engloutit l'armée du haraon.

Fo 9 vo : Moïse et les enfants d'Israël quittent l'Egypte.

Fo 10 ro : Moïse reçoit au Sinaï les Tables de la Loi en présence du peuple assemblé en contrebas.

Fo 11 ro : Le repas du Séder (huit personnes en costumes européens, debout).

Fo 14 : le roi David en prières.

Fo 18 vo: le Temple et la ville de Jérusalem.


Comme le précise le frontispice (voir la reproduction en couverture) cette Haggada a été écrite par Eliezer fils de feu Simon Seligmann de Rosheim au pays d'Alsace, pour Léa, fille de feu Nathan de Neckarsulm au mois de Tammouz 1779.

La communauté juive de Rosheim est jusqu'à la Révolution une des plus importantes d'Alsace, se situant par sa population au 14e rang dans le dénombrement de 1784. Ce dénombrement, postérieur de quelques années seulement au présent manuscrit, signale une famille Seligmann dont un des membres est appelé Lazare, forme francisée d'Elie• zer : mais il ne peut s'agir du scribe du présent manuscrit, puisque le père de ce Lazare. dans le dénombrement, est appelé Michaël. Par contre il s'agit vraisemblablement de la même famille, qui semble avoir eu des attaches de part et d'autre du Rhin. Robert Weyl, dans son étude sur les Juifs de Rosheim (Saisons d'Alsace, 1978, pp. 101-109), si nale en effet que le rabbin Michaël Seligmann de Rosheim, originaire de Ebersbach am Neckar (Neckarsulm est située au confluent du Neckar et de la Sulm), né en 1747, avait épousé la fille du rabbin Leiser (= Eliezer) de Mutzig. De plus, le même historien met l'accent sur l'importance de Rosheim comme centre d'études hébraïques : sous la Révolution, quinze ans après la date de ce manuscrit, l'attachement au juda'isme des rabbins et des instituteurs juifs de Rosheim leur vaudra en 1793 l'emprisonnement et le transfert vers Strasbourg. La présente Haggada apparaît donc comme l'oeuvre d'un scribe issu d'une des villes à forte spiritualité juive de l'Alsace royale.

Peut-on pour autant parler à son propos d'une oeuvre caractéristique d'un art juif alsacien de l'illustration des haggadot (pour une vue d'ensemble sur celles-ci, se reporter au travail de Madame Peled Carmeli dans le catalogue de l'ex osition « gg trées du XVllle siècle », Jérusalem,1983) ? Pour ce faire, il faudrait d'abord poudvoir définir une spécificité alsacienne dans ce domaine. Or les haggadot alsaciennes enluminées sont peu fréquentes, et leur comparaison les montre tout à fait hétérogènes. Le manuscrit très naïf, daté de 1746, exposé à Bäle en 1992, semble avoir, du fait mëme de sa naïveté, une place particulière ; les autres manuscrits témoignent soit d'une influence italienne (notée dans les deux haggadot exposées à Haguenau en 1992, numéros 77 et 78 du catalogue), soit surtout du rayonnement de la haggada hollandaise de 1695, ceuvre du prosélyte Abraham bar Jacob. Celle-ci a servi de modèle dans diverses villes d'Allemagne (voir la Haggada manuscrite de Furth, datée de 1742, numéro 17 de notre vente du 8 juin 1988, illustrée des mêmes compositions placées presque dans le même ordre qu'ici, mais gravées et non comme ici dessinées ; ou la Haggada imprimée de Metz, où deux gravures seulement sont différentes - la destruction des idoles par Abraham remplacée par le meurtre de l'Egyptien par Moïse et l'invasion des grenouilles par un ensemble de dix vignettes sur les dix plaies d'Egypte). Cependant la page de titre de la présente haggada (voir la reproduction) est beaucoup plus dépouillée, plus classique que celle de la plupart des haggadot manuscrites qui reprennent le modèle très chargé d'Abraham bar Jacob. Faut-il voir là comme un éloignement du baroque, un trait plus « français » qui individualiserait le travail d'Eliezer de Rosheim par rapport aux autres manuscrits rhénans ? II n'est pas sans intérët par ailleurs de noter que la Haggada numéro 77 de l'exposition de Haguenau « Art et Traditions du judaïsme alsacien », a été en fait écrite en 1740 par un scribe d'Ihringen (près de Vieux Brisach, aujourd'hui en Allemagne), et appartenait à l'époque au président de la communauté de Karlsruhe : présentée comme ceuvre caractéristique du judaïsme alsacien, elle ne l'est certainement pas plus que le présent manuscrit.


III. Acquisition de calques de l'Hortus deliciarum

La B.N.U.S. a pu faire en 1994 l'acquisition d'un intéressant témoignage sur l'Hortus deliciarum, le célèbre manuscrit composé par l'abbesse Herrade de Landsberg et enluminé au monastère du Mont-Sainte-Odile au Xlle siècle. On sait que ce manuscrit a disparu en 1870 dans l'incendie de la Bibliothèque de Strasbourg. Dès lors, il n'est plus connu que par des copies qui peuvent, en ce qui concerne les peintures, être exécutées en différentes techniques: la gravure, généralement des lithographies; la reproduction en couleurs, peintes à la main, puisqu'il n'existait guère d'autre procédé à cette époque; le calque enfin. C'est cette dernière technique qui nous a conservé le plus de copies des peintures disparues. Cependant les calques ont plusieurs inconvénients: leur fragilité; le fait qu'ils ne sont généralement pas coloriés; enfin, si ceux qui ont été pris sur l'original sont certainement le moyen de reproduction le plus fidèle, un grand nombre de ceux qui subsistent ne sont que des copies de copies. C'est pourquoi le recueil que la B.N.U.S. a acheté, provenant de la collection Didot de Paris, est particulièrement intéressant. II comprend d'abord la série bien connue des lithographies réalisées par Christian-Moritz Engelhardt, mises en couleurs, puis dix calques collés à la suite du recueil. Selon les recherches de M. Robert Will, ces calques, effectués par le juge alsacien Baron Le Bel, ont dû être faits sur l'original même, après son retour de Paris et avant son départ pour Berlin. Plusieurs d'entre eux comportent des couleurs. Ils comportent des motifs, qui, s'ils étaient déjà connus, ne l'étaient pas par des calques directs.


IV. Deux guides des bibliothèques patrimoniales d'Alsace en préparation

Les collections des plus belles bibliothèques d'Alsace vont être recensées dans deux guides qui se proposent de présenter, chacun à un public différent, la richesse du Patrimoine écrit et graphique de la Région.

Le premier a une optique strictement régionale et vise à un inventaire aussi complet que possible des collections de livres, manuscrits, documents graphiques, antérieurs à 1918, conservés en Alsace. II renseignera les professionnels et les décideurs sur leur nombre, leur état de conservation et leur accessibilité au public. II est publié en commun par la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg et par l'association de coopération régionale CORDIAL et devrait paraître en avril 1995.

Le second est réalisé au niveau national, sous le patronage du Ministère de la Culture et de la Francophonie et d'un mécène privé, la Banque CIC. II vise essentiellement le grand public. II décrira de façon précise les collections et leurs plus belles pièces, d'un point de vue historique, artistique et culturel. II se limitera aux bibliothèques principales et publiques. Y participent entre autres, outre la B.N.U.S., les S.C.D. des universités de Strasbourg, la B.U. de Mulhouse pour ce qui concerne les collections de la Société Industrielle de Mulhouse et les grandes bibliothèques municipales de la région. La publication est annoncée pour l'automne 1995.


V. Présentation en Allemagne de l'Exposition sur les écrivains alsaciens contemporains

L'Exposition Création littéraire en Alsace 1972-1993 - Elsässische Gegenwartsliteratur 1972 von 1993 organisée par la B.N.U.S. pour le dixième anniversaire de la Revue alsacienne de littérature dresse un état des lieux de la production littéraire alsacienne de ces vingt dernières années dans ses trois composantes linguistiques que sont le français, l'allemand et l'alsacien : développement de la littérature en français, maintien cependant d'une littérature en allemand et de l'expression dialectale, pratique par certains écrivains de ces trois expressions linguistiques, édition de cette production le plus souvent hors de la région en sont les traits dominants.

Inaugurée à Strasbourg à la fin de l'année 1993 l'exposition est été déjà présentée à la Stadtbibliothek Heidelberg, à l'Oberrheinisches Dichtermuseum Karlsruhe et à la Stadtbibliothek Offenburg (du 2 au 31 mars 1995).



 


Mitteilungen der Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg


(Übersetzung: Ursula Bernhardt, BLB Karlsruhe)


Unterzeichnung des Abkommens mit der Bibliothèque Nationale de France über Sondersammelgebiete

Am 24.10.1994 wurde in der BNUS in Anwesenheit von Minister Daniel Hoeffel im Rahmen einer Feierstunde das Abkommen über Sondersammelgebiete durch Jean Favier, den Präsidenten der Bibliothèque Nationale de France und Gérard Littler, den Direktor der BNUS, unterzeichnet.

Die Aufgabe der Sondersammelgebietsbibliotheken besteht im Aufbau und der Vervollständigung der entsprechenden Bestände, so daß diese Bibliotheken auf dem Gebiet ihrer Sondersammelgebiete sozusagen die letzte Instanz sind. Das Abkommen mit der Bibliothèque Nationale de France garantiert diesen Bibliotheken eine finanzielle Unterstützung, damit sie ihren zusätzlichen Aufgaben nachkommen können.

Die ersten acht Sondersammelgebietsbibliotheken wurden im Sommer 1994 bestimmt: Straßburg: Religionswissenschaften und germanischer Kulturraum; Poitiers: Geschichte des Mittelalters; Lyon: Buchgeschichte und Informationswissenschaft; Grenoble: Physik; Lyon, Medizinische Universität und Interuniversitäre Bibliothek der Pharmazie in Paris: Chemie und Pharmazie; Nationale Stiftung für Politikwissenschaft in Paris: Politikwissenschaft; Interuniversitäre Bibliothek für orientalische Sprachen in Paris: seltene Sprachen Hinterasiens; Nationales Institut für Agrarwissenschaft in Paris: Agrarwissenschaft.

Das Abkommen gilt drei Jahre lang. Für das erste Jahr hat sich die BNUS zum Ziel gesetzt, die französische und deutsche Reihe von Mikrofiches der Sammlung Corvey (ca. 6300 Titel schöngeistiger Literatur, Ende 18. und Anfang 19. Jahrhundert) zu erwerben, soweit der germanische Kulturraum betroffen ist. Diese Neuerwerbung wurde durch die Robert-Bosch-Stiftung unterstützt. Im Bereich der Religionswissenschaft laufen derzeit Verhandlungen wegen des Ankaufs der Orientalistikbibliothek (Assyriologie, Sumerologie, Orientalisch Archäologie, hebräische Bibelwissenschaft und rabbinische Studien) des amerikanischen Forschers Stephen Lieberman, die 5000 Bände und eine umfangreiche Zahl von Sonderdrucken aus den Jahren 1920-1990 umfaßt. Diese Sammlung vervollständigt weitgehend den bereits vorhandenen umfangreichen Bestand deutscher Publikationen in der BNUS.

Die Unterzeichnung des Abkommens zwischen BNF und BNUS ist unter kulturellem Aspekt für die Europastadt Straßburg von großer Bedeutung.


Erwerbung einer Haggadah aus dem Jahre 1779

Mit Unterstützung der Region Elsaß, des Conseil général du Bas Rhin, der Stadt Rosheim und des oberrheinischen israelitischen Konsistoriums hat die BNUS am 18.1.1995 eine außergewöhnliche Handschrift erwerben können, eine illuminierte Haggadah, die 1779 von einem Elsässer Juden verfaßt wurde. Die Kosten der Erwerbung beliefen sich auf 405.000 Francs.

Das Wort Haggadah bedeutet Erzählung und ist die Bezeichnung für die wundersame Geschichte des Auszugs aus Ägypten und von der Befreiung des hebräischen Volkes. Das Thema der Befreiung verleiht dem Text eine allgemeinere Bedeutung. Der Kern der Erzählung wurde während der Gefangenschaft in Babylon im 5. Jahrhundert niedergeschrieben, aber durch die Jahrhunderte erweitert. Man liest die Haggadah in der Regel im Kreise der Familie an den beiden Abenden des Osterfestes; unter diesem Aspekt ist das Werk von großer pädagogischer Bedeutung im Rahmen der jüdischen Religion.

Die Haggadoth sind nur noch selten zu finden und werden zu hohen Preisen gehandelt. Das Exemplar der BNUS wurde von dem Schreiber Seligman verfaßt, Sohn des Simon von Rosheim; in Rosheim existierte eine der wichtigsten jüdischen Glaubensgemeinschaften des Elsaß.

Das Werk wurde 1779 einer Lea gewidmet, der Witwe des Nathan von Neckarsulm. 1782 heiratete die Tochter Leas Moses Netter von Rosheim, dessen Familie zu den führenden jüdischen Glaubensgemeinschaften im 18. Jahrhundert zählte. Die Zeit der Revolution bedeutete für viele jüdische Familien den Untergang. Die kostbare Handschrift verschwand mit der Bibliothek des Moses Netter, der in Armut starb.

Diese wichtige Neuerwerbung läßt dieses bedeutende Dokument, das für die Geschichte von Rosheim wichtig ist, aus der Region wieder in seine Heimat zurückkehren. Dieser Ankauf fügt sich in die Erwerbungspolitik der BNUS ein, die stets darauf Wert legte, das regionale Erbe zu pflegen und zu erhalten. Ein weiteres Argument für den Ankauf ist der Sammelschwerpunkt Religionswissenschaft.

Der Handschriftenbestand der BNUS umfaßt eine Sammlung von 185 hebräischen Handschriften des 12.-20. Jahrhunderts, die aus verschiedenen Ländern stammen (Spanien, Provence, Italien, Deutschland, Osteuropa, Syrien, Jemen). 26 davon kommen aus dem Elsaß und dem Moselgebiet, darunter seltene Dokumente in elsässisch-jüdischer Sprache. Zu diesem Bestand gehören auch mehrere Haggadoth, von denen eine illuminiert ist (datiert 1746). Man nimmt an, daß sie aus der Rheingegend (evtl. Baden) stammt; sie wurde bereits in mehreren Ausstellungen gezeigt: im Jüdischen Museum von New York und 1989 in Los Angeles sowie 1992 in Basel.

In der Pressekonferenz am 13. Februar 1995 haben die Repräsentanten der lokalen Sammlungen die schnelle Mobilisierung der nötigen finanziellen Mittel für die Erwerbung der Handschrift gelobt. Vielleicht läßt diese Aktion auf die Einrichtung eines dauerhaften Fonds hoffen, der bei ähnlichen Erwerbungen hilft, die den Normaletat der Bibliotheken überschreiten.


Neuerwerbung von Durchzeichnungen des Hortus deliciarum

1994 konnte die BNUS ein interessantes Zeugnis zum Hortus deliciarum erwerben, der berühmten Handschrift, welche die Äbtissin Herrad von Landsberg verfaßt hat und die im Kloster Mont-Saint-Odile im 12. Jahrhundert illuminiert wurde. Die Handschrift ist 1870 bei dem Brand der Straßburger Bibliothek verloren gegangen. Seitdem ist sie nurmehr durch Abschriften bekannt; bei den Illustrationen sind dabei verschiedene Techniken zu unterscheiden: der Stich, die farbige, handgemalte Reproduktion und die Durchzeichnung. Durch die letztgenannte Technik sind uns viele Kopien verschollener Malereien erhalten. Durchzeichnungen haben allerdings mehrere Nachteile: sie sind brüchig, in der Regel sind sie nicht koloriert, schließlich sind die meisten von ihnen Kopien der Kopien. Deshalb ist die von der BNUS erworbene Sammlung, die aus der Sammlung Didot in Paris kommt, besonders interessant. Sie umfaßt eine Reihe von Farblithographien, die Christian-Moritz Engelhardt hergestellt hat, sowie zehn Durchzeichnungen.

Die Untersuchungen von Robert Will haben ergeben, daß die Durchzeichnungen des jungen elsässischen Barons Le Bel am Original selbst hergestellt wurden - nach seiner Rückkehr aus Paris und vor seiner Abreise nach Berlin. Mehrere davon sind farbig. Sie zeigen Motive, die, wären sie bereits bekannt, es nicht aufgrund von direkten Durchzeichnungen wären.


Zwei Bibliotheksführer über das Elsaß in Vorbereitung

Die Sammlungen der schönsten Bibliotheken des Elsaß werden demnächst in zwei Führern präsentiert, die das geschriebene und graphische Erbe der Region darstellen.
Der erste Führer soll ein möglichst vollständiges Verzeichnis der Sammlungen von Büchern, Handschriften und graphischen Dokumenten vor 1918 liefern, die im Elsaß aufbewahrt wurden. Er wird die Fachleute über Anzahl, Zustand und Zugänglichkeit informieren. Dieser Führer wird in Zusammenarbeit von BNUS und der Gesellschaft für regionale Zusammenarbeit CORDIAL veröffentlicht und soll im April 1995 erscheinen.

Der zweite Führer wird auf nationaler Ebene erstellt - unter der Schirmherrschaft des Ministeriums für Kultur und Frankophonie und eines privaten Sponsors, der Bank CIC. Dieser Führer ist für das breite Publikum gedacht. ER wird die Sammlungen und deren schönste Stücke unter historischem, künstlerischem und kulturellem Aspekt beschreiben und beschränkt sich auf die wichtigsten öffentlich zugänglichen Bibliotheken. Beteiligt sind an diesem Führer neben der BNUS die S.C.D. der Universitäten von Straßburg, die Universitätsbibliothek von Mühlhausen bezüglich der Sammlungen der Société Industrielle von Mühlhausen sowie die großen Stadtbibliotheken der Region. Er soll im Herbst 1995 erscheinen.


Ausstellung über zeitgenössische elsässische Schriftsteller in Deutschland

Die Ausstellung Création littéraire en Alsace 1972-1993 - Elsässische Gegenwartsliteratur 1972-1993, die von der BNUS anläßlich des 10. Geburtstages der Revue alsacienne de littérature konzipiert wurde, zeigt die elsässische Literaturproduktion der letzten zwanzig Jahre, wobei sowohl die französische als auch die deutsche und elsässische Sprache berücksichtigt werden.

Die Ausstellung wurde Ende 1993 in Straßburg eröffnet und danach in der Stadtbibliothek Heidelberg und im Oberrheinischen Dichtermuseum in Karlsruhe gezeigt; vom 2.3. bis 31.3.1995 ist sie in der Stadtbibliothek Offenburg zu sehen.



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