EUCOR-Bibliotheksinformationen - Informations des bibliothèques: 12 (1998)

Le Service Commun de la Documentation à l’UFR des Sciences Historiques

Les bibliothèques du Palais Universitaire (Etat des lieux et projets)


Vincent Chappuis (USHS)


Depuis l’intégration votée à l’unanimité par le conseil de l’UFR le SCD de l’USHS gère actuellement 12 bibliothèques d’instituts ainsi que la bibliothèque de 1er cycle qui, elle est une création intégrale du SCD.

Certaines de ces bibliothèques se sont regroupéees pour faciliter l’harmonisation du prêt et la règlementation; au total on compte 10 unités:

Bib 1er cycle
Bib histoire grecque
Bib histoire romaine
Bib histoire médiévale
Bib histoire moderne
Bib histoire contemporaine et histoire économique et sociale
Bib d’égyptologie
Bib d’histoire d’alsace
Bibs d’histoire des religions, d’histoire et d’archéologie de byzance et d’histoire et d’archéology de l’orient ancien
Bibs d’archéologie classique, des antiquités nationales et d’archéologie médiévale


Ce regroupement, administratif avant d’être physique, a recu comme appelation

"BIBLIOTHEQUES D’HISTOIRE ET D’ARCHEOLOGIE"

Personnel titulaires:
1 conservateur
1 bibliothécaire
1 ingénieur d’études à mi-temps
1 catégorie B à 80 %
1 admif à 50 %

contractuels:
4 ces
4 contrats divers (étudiants, ...)

ajouter:
2 objecteurs dont un spécifiquement affecte à bib 1er cycle


Nous avons donc une équipe hétérogène de 15 personnes aux profils divers. Impression de nombre mais l’extrême des structures (même sie elles sont juxtaposées dans un unique bâtiment) et l’obligation d’une large ouverture des bibliothèques entraine surtout une affectation permanente de ces personnes à de simples missions d’ouvertures de salles, surveillances et prêt d’ouvrages au détriment de missions transversales.

Toutefois 2 personnes (soit un temps plein et demi) travaillent au service centralisé de catalogage informatisé: elles prennent en charge tous les livres acquis régulièrement par les instituts et les versent dans la base de l’USHS.

Une certaine harmonisation est en cours au niveau du circuit du livre et notre but avoué est de le contrôler entièrement depuis son arrivée jusqu’au rangement en rayon, tout équipé, sans vouloir aucunement se substituer aux enseigneants dans le choix des titres. A l’heure actuelles le SCD est totalement maître de ses acquisitions pour la salle de 1er cycle qu’il gère de A à Z . Pour le reste il intervient pour le catalogage (bureau centralisé) voire l’équipement (dans chacque institut) et le prêt (idem). La prochaine étape pourrait consister dans l’installation d’un bureau d’équipement matériel (couvertures, étiquettes) et d’entretien des ouvrages modernes et anciens, pouvant travailler en symbiose avec l’atelier de catalogage plutôt qu’en ordre dispersé comme c’est le cas à l’heure actuelle.


LA SALLE DE 1er CYCLE

Il s’agit d’une création du SCD installée dans l’anciennes salle de professeurs au fond de l’artium de palais.

Superficie: 172,70 m2
Places assise: 95
Collections: 3950 titre d’ouvrages et vingtaine de périodiques
Etagères: env 75 ml
Un OPAC (accès au catalogage informatisé)
Acquisitions 97: 475 titres; budget salle environ 70 000F.

Domaines couverts les ouvrages sont rangés selon la classification Dewey mais comme celà n’exprime absolument rien pour les étudiants, à ce classement se superpose une répartition en grands secteurs : histoire romaine, grecque, archéologie, orient, byzance, histoire-médievale, moderne, contemporaine, géographie. A celà viennent s’ajouter : culture générale, biographies, usuels (encyclopédies, qsje ?, collections diverses ...). Nous recevons également une vingtaine de périodiques.

Cette répartition thématique n’est pas sans rappeler celle existant entre instituts et enseignements professés; elle établit pour l’étudiant un lien entre les 2 types de bibliothèques se trouvant au palais: celle de 1er cycle et celles des instituts et lui permet de se répérer plus facilement. De plus il convient d’encourager les étudiants d 1ère année à fréquenter aussi les bibliothèques des instituts et à ne pas se contenter des facilités de celle de 1er cycle: d’abord pour désengorger la salle et aussi ne pas les "limiter intellectuellement" tout en leur apprenant à se débrouiller seuls et à rechercher partout la documentation: c’est surtout le cas pour leurs exposés thématiques ou pour les commentaires de documents car à ce moment la documentation de 1er cycle sera insuffisante ...

Cette liaison est d’autant plus naturelle qu’il n’y a pas de frontières rigides dans les sciences humaines entre les niveaux d’études, qu’un même ouvrage peut être utilisé par des étudiants de différents diplômes et que vouloir une bibliothèque de sciences historiques strictement compartimentée s’avère plutôt délicat... La bibliothèque de 1er cycle est d’ailleurs fréquentée également par des étudiants de licence et par ceux présentant les concours de l’enseignement.

Toutefois la priorité est mise sur les acquisitions de manuels de 1er cycle et sur les ouvrages relatifs aux porgrammes enseignés. Cette salle connaît un grand succès et ne désemplit pas même en période de congés universitaires (où elle est ouverte de 9h à 13h au lieu de 9h-19h en temps normal). On pourrait objecter la modestie du nombre de places et de livres offerts mais il fut en temps encore proche où les étudiants ne disposaient que des ressources éclatées présentées par les bibliothèques d’instituts (qu’ils sont toujours invités à fréquenter regulièrement ainsi que nous l’avons déjà dit).

Dans le projet de futur regroupement des bibliothèques du Palais ces collections seront redéployées dans le fonds commun en compagnie des manuels et ouvrages se trouvant dans les bibs d’instituts (lesquelles achètent aussi un peu de documentation de 1er cycle) selon une repartition et un cadre de classement à définir ultérieurement.

La bibliothèque était au bord de la saturation il y a peu mais l’installation d’étagères supplémentaires entre les piliers de la salle va nous permettre de ganger quelques mètres de rayonnages en attendant l’aménagement et l’équipement du magasin en rdc (???) du palais. Ce magasin permettra la conservation d’ouvrages peu consultés des instituts (mais qui demeureront tout à fait accessibles) et le "désherbage" régulier des collections d’ouvrages récents en libre-accès.


LES BIBLIOTHEQUES DES INSTITUTS

Il s’agit de 9 bibliothèques ou regroupements de bibliothèques et concerne, au total, les collections de 12 unités documentaires initiales. Ces collections sont estimées à 125000 volumes pour 4178 mètres linéaires.

Nature des collections elles ont été primitivement constituées par des achats et des dons réguliers depuis le rétablissement de l’université après l’annexion de 1871. L’Empire allemand a eu à coeur de pourvoir richement les établissements universitaires de la capitale du Reichsland et d’en faire ainsi une vitrine de l’enseignement supérieur allemand face à une France qui se remet difficilement de sa défaite. On peut y voir également la volonté de réparer les destructions occasionnées par le bombardement de la ville (incendie de la bibliothèque). La nouvelle université recrute également un corps enseignant de qualité dont quelques membres légueront leurs livres à certaines bibliothèques d’instituts tel l’archéologue Adolf Michaelis.

Au gré des appartenances nationales de l’Alsace, chacque régime a richement doté les collections des instituts; il en ressort, de prime abord, une apparente hétérogeneité de ces même collections mais paradoxalement aussi une certaine unité et une grande improtance pour l’étude de l’histoire de l’enseignement des sciences historiques depuis un siècle.

Se superposent ainsi les ouvrages entrés à l’époque du Reichsland (noyau de base), puis ceux acquis entre les 2 guerres puis les livres entrés à lépoque nazie (mais qui ne sont pas tous des ouvrages de propaganda) enfin les ouvrages entrés depuis 1945. Si beaucoup sont obsolètes, ils n‘en représentent pas moins les grandes tendances de l’historiographie et de l‘enseignement de l’histoire depuis un siècle dans deux pays différents et sous des régimes variés. Une étude historique aprofonfie du processus de composition des collections permettra sans doute d’en souligner tout l’intérêt.

Les ouvrages anciens ont déjà fait objet de dénombrement dans le Guide des fonds patrimoniaux des bibliothèques d’Alsace (1995).

Actuellement le SCD gère ces bibliothèques dont les collections lui ont été transferées en vertu de l’intégration. Il intervient en fait surtout pour la gestion des ouvertures en affectant du personnel contractuel, gérant le prêt des ouvrages, le catalogage informatisé, la surveillance, etc.... C’est à dire pour tout ce qui concerne le circuit du livre hormis les acquisitions encore réalisées au niveau des instituts par les enseignants. On peut toutefois déplorer qu’en conséquence du grand éclatement des structures et de leur désir d’avoir chacune des larges ouvertures autant de personnel soit affecté à de simples tâches de surveillance: le futur regroupement des bibliothèques permettra une meilleure gestion du personnel et la réalisation de tâches transversales plus intéressantes.

Le SCD gère cependant les périodiques des instituts: il a engagé cette année une somme de 80000f. La dépense concerne 164 titres périodiques + 30 nouveaux 1998. Les titres sont déterminés par les historiens eux-mêmes qui établissent une liste entre eux. Les rapports entre les historiens et les bibliothécaires sont reglés au sein d’une commission mixte.

Il ressort de ce panorama que le SCD gère toutes les bibliothèques d’histoire et d’archéologie du palais universitaire mais son intervention se borne surtout pour celles des instituts à de la gestion de personnel et de factures ainsi qu’à une tentative d’amélioration du circuit du livre et une uniformisation fonctionnelle de son traitement. Le véritable travail bibliothéconomique commencera véritablement lorsque la Bibliothèque d‘Histoire et d’Archéologie verra le jour sous la forme d’un établissement unitaire.

Cette future bibliothèque sera fortement marquée et conditionnée par la composition des collections existantes, toutefois elle ne sera ni uniquement bibliothèque de recherche, ni uniquement bibliothèque pour étudiants de 1er et 2ème cycles à nous de trouver un juste équilibre entre ces deux exigences; celà ne pourra être qu’au moyen d’une collaboration étroite et permanente entre enseignants et professionnels.


LE PROJET HISTOIRE

Cette dénomination vague recouvre en fait plusieurs aspects et ne concerne pas uniquement les bibliothèques. Elle fait expressément référence à un projet de réaménagement total du 1er étage du palais, projekt ellaboré par un groupe d’enseignants et mis en forme en 1996. Il donne lieu à un document qui prévoit une réorganisation fonctionnelle du premier étage et repartit l’ensemble de la superficie entre un espace de bibliothèque, des espaces de séminaires, cours, travaux sur documents archéologiques ainsi que des espaces isolés pour enseignants.

A l’heure actuelle un des aspects de ce projet est en voie de concrétisation un magasin à livres d’une superficie avoisinants les 400m2 sera aménagé dans les locaux obtenus notamment par échange avec Egyptologie et Arts Plastiques, au rez-de-jardin du Palais.Il permettra le stockage de collections de périodiques morts, d’ouvrages peu consultés, et aussi les futurs désherbages de la salle de 1er cycle puis de la grande bibliothèque. Il s’agit bien d’un magasin et non d’un "mouroir" à livres: l’accès en sera autorisé sous certaines conditions aux enseignants et aux étudiants à partir d’un certain niveau d’études et moyennant un contrôle (digicode, carte à puce). Ceci implique de le coupler soit avec un espace de consultation sur place ou au 1er étage, dans la bibliothèque. On pourra également installer à proximité un petit atelier d’entretien des ouvrages anciens ainsi qu’un poste éventuel pour la rétroconversion. Les ouvrages déposés bénéficieront normalement de toutes les conditions adéquates de conservation dont ils ont été privés par de très longs séjours dans les bibliothèques du premier étage.

L’étude de faisabilité a été réalisée. La présence de ce magasin dans l’enceinte du palais correspond au désir des enseignants de conserver l’ensemble de la documentation à la disposition des chercheurs et des étudiants, à proximité des lieux d’enseignement. Elle rejoint le souci des bibliothécaires d’assurer une meilleur conservation au patrimoine imprimé de l’université et de respecter ce legs dont nous avons exposé plus haut l’originalité.

Le reste du projet (en ce qui concerne la bibliothèque) consiste en la création d’espaces organisés de la facon suivante (selon les rédacteurs): Pôle sciences de l’antiquité, pôle autres spécialités, salle concours; administration.

Pôle sciences de l’Antiquité: il représente une superficie de 237m2 et se diviserait en espace deug-licence; espace amitrise-doc; salle des catalogues et banque de prêt; il prévoit au total 87 places assises.

Pôle autres spécialités: 328m2 de superficie répartie entre: deug-licence; maitrise-doc; espace des catalogues; il compte 131 places.
Au total les lecteurs (toutes catégories confondues) disposeraient de 218 places.

A ces espaces viennent s’ajouter une salle pour les étudiants préparant les concours ainsi que les locaux réservés à l’administration (bureaux du conservateur, des bibliothécaires, des bibliothécaires adjoints, catalogage, équipement des ouvrages etc. ...).

Certains aspects demeurent à préciser notamment l’absolue nécessité d’une entrée commune aux deux pôles afin de gérer au mieux le flux des lecteurs et des documents. D’autres pourraient être également reconsidérés lorsque qu’une étude des contraintes architecturales posées par ce bâtiment historique aura été réalisée. Encore une fois il convient de souligner ici la nécessité d’un dialogue constant entre les membres de l’UFR et l’équipe du SCD, ceci pour le plus grand bien des futurs utilisateurs.



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